HISTORIQUE

samedi 13 mars 2010
par amapchateauneuf
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HISTORIQUE

Dans les années 60, le Japon connut un essor économique mondial. Le profit étant devenu une priorité, on introduisit toutes sortes d’additifs et de produits chimiques dans les aliments, ce qui provoqua la méfiance parmi les consommateurs et des agriculteurs contractèrent des maladies après avoir utilisé des pesticides et herbicides. Des mères de familles japonaises s’inquiétèrent et décidèrent de modifier leurs mode d’alimentation. Elles rencontrèrent des agriculteurs prêts à changer leurs méthodes de cultures pour donner la priorité à la santé plutôt qu’a l’apparence des produits. Ce fut le début du système Teikei (mot qui signifie « partenariat »).

A peu près à la même époque en SUISSE, des fermes communautaires développent leur propre partenariat avec les consommateurs locaux en leur fournissant chaque semaine des produits frais (légumes, lait, œufs et fromages). En 1985, un fermier américain rentra de SUISSE, il rencontra alors Robyn Van Hen agriculteur bio du Massachussets, ils fondèrent la première CSA(communuty Supported Agriculture, ou Agriculture soutenue par la communauté) à la ferme indiana line.

En 2001 " le réseau de proximité" premier nom des AMAP a été introduit en France par un couple d’agriculteurs, producteurs de fruits et légumes dans le Var, Denise et Daniel Vuillon, membres de la Confédération Paysanne.

Système Teikei

Dans le système Teikei, les relations entre consommateurs et producteurs sont directes. Il n’y a pas d’intermédiaire ni d’organismes de contrôle qui coûtent cher. Le système Teikei est basé sur 10 principes :

1. Établir des liens cordiaux et créatifs, pas seulement des relations économiques

2. Produire selon une charte établie par les producteurs et les consommateurs

3. Accepter les produits proposés par le producteur

4. Établir un prix qui conviennent aux deux parties

5. Favoriser la communication afin d’assurer le respect et la confiance mutuels

6. Organiser la distribution, soit par les consommateurs eux-mêmes ou par les producteurs

7. Respecter la démocratie dans toutes les activités

8. S’informer sur tous les sujets concernant l’agriculture biologique

9. Maintenir un nombre d’adhérents suffisant dans chaque groupe

10. Progresser, même lentement, vers l’objectif final qui est d’instaurer l’agriculture biologique et l’écologie

La dynamique du système Teikei

Dans les conditions actuelles de distribution, les matières premières alimentaires voyagent d’un bout à l’autre du globe, provenant des pays pauvres vers des pays riches ce qui fait que les agriculteurs des pays développés souffrent de la concurrence des pays du tiers-monde. On encourage alors la monoculture, ce qui implique l’utilisation massive de pesticides et d’engrais chimiques. La grande distribution pour laquelle ce type de culture est destinée utilise des moyens de transport, gros consommateurs d’énergie et responsables de pollution. De nombreux groupes Teikei ont favorisé la production et la consommation locales pour stopper ce processus. Les agriculteurs Teikei cultivent une grande variété de légumes, parfois jusqu’à 80 sortes. Des systèmes complexes de rotation des cultures avec différentes variétés de plants permettent de conserver une diversité naturelle. Les produits de saison sont distribués directement aux consommateurs, parfois par l’agriculteur lui-même. La proximité géographique favorise les liens d’amitié et l’entente mutuelle. Lorsque les consommateurs résident dans une ville à proximité d’un petit agriculteur bio, les dépenses en énergie du transport sont réduites et permettent de diversifier les cultures et d’abaisser les coûts de production. Cette synergie peut rendre possible une société réellement écologique.

Les trois R : réutiliser, réduire, recycler :

Le lien direct entre producteurs et consommateurs élimine les besoins en emballages coûteux et en marketing. Des vieux journaux, des sacs plastiques provenant du supermarché ou des sacs en papier peuvent être réutilisés. Les consommateurs rapportent ces emballages pour la prochaine distribution. Il y a même des groupes où les consommateurs utilisent leurs déchets pour faire du compost qu’ils apportent à leurs agriculteurs. Les relations étroites entre producteurs et consommateurs permettent de réduire, réutiliser et recycler bien plus facilement.


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